du 12 au 18 décembre 2016 au Théâtre Antoine Vitez à Ivry (94)

En cliquant ici : Programme complet en pdf

« Parler penser écouter échanger
jouer improviser inventer enjazzer »
Le temps de savoir le perdre pour le prendre
Un voyage en lubachienne de vie…

Œuvrier à l’œuvre
Qui nous libère des illusions infantiles en nous invitant à vivre nos propres enfantillages Les tiers états unis de la Cie Lubat de Jazzcogne, là où la quand d’ici d’en s’enjazze l’entremélimélomélé de la musique des mots de la pensée et j’en passe, ou la réalité de la dissonance face à l’irréalité de la consonance. Si les idées reçues ont la vie dure, les idées déçues… tuent. Nostalgie quand tu nous tiens quand tu nous tues L’ordre établi finit toujours par devenir mortifère On s’y meurt d’ennui Sans inconnu, le connu tue Connaitrons nous la date et l’heure de notre mort? « Connaitrons nous… toi-même ! » (Fabrice Vieira) « Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups » (Aghata Christie) Le passé mort, ignoré, mal passé tend à figer geler marchandiser la créativité potentielle du présent vital vivant.
« Sous les soleils de la lutte, la servitude fond » (Bertold Brecht) Décoloniser nos imaginaires « psycocacolabobobébébabaconolisés » Nos ancêtres les amers ricains « Rien n’est vrai, tout est vivant » (Édouard Glissant)

Lundi 12 décembre

19h00 petite salle – conférence débat
Musique à vivre… musique à vendre
J
ean Rochard (producteur du label réellement indépendant Nato et cofondateur du collectif de labels « Les allumés du Jazz ») Wilfried Wendling (compositeur/directeur de « Muse en circuit », centre national de création musicale, Alfortville dans le 94) ….. (directeur du conservatoire d’Ivry sur seine) Fabien Barontini (directeur du Festival Sons d’Hiver) Francis Marmande (écrivain, critique musical) Bernard Lubat, Fabrice Vieira (œuvriers tauliers du binôme Cie Lubat/Uzeste Musical)

21h00 petite salle – concert
Paroles éclairées
Peut-on écouter une lumière et en ressortir éclairé ? de et par Jaime Chao (texte) Louis Lubat (musique) Clément Bossu (informatique)
Improvisions fugitives
première partie : numérique /accoustique Bernard Lubat (piano) Marc Chemillier (concepteur joueur du logiciel « Improteck») Deuxième partie : cosmique/inique/humoristique Bernard Lubat piano solo Histoire d’enjazzement coupable … qui n’en finit pas de commencer

Mercredi 14 décembre

19h00 petite salle- – conférence
Uzeste : une UZ-topie poïélitique ?
Fabien Granjon (sociologue, Professeur en sciences de l’information et de la communi- cation au sein de l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis).
« De quoi Uzeste est-il le nom ? » Va savoir ! Francis Marmande (critique musical au journal le Monde) affirme qu’il ne s’agit pas d’un lieu, mais d’un acte. Bernard Lubat pense qu’Uzeste Musical reste le nom de quelque chose qui vient à peine de commencer : une New Thing, un manifeste qui met en mou- vement, la maïeutique Dada d’une ruralité critique dont la Compagnie Lubat et Uzeste Musical (CL/UM) seraient les contra(di)ctions. Il n’est pas certain d’avoir réussi à inventer l’obstétrique poïélitique qu’il estime devoir être la spécialité utile aux accouchements « d’ici d’en bas », mais il n’est, pour autant, pas mécontent de ce qui a été, à ce jour, accompli. En nous appuyant sur la pensée d’Antonio Gramsci, nous souhaitons montrer que l’aventure de CL/UM n’est pas seulement affaire de musique. Elle relève en premier lieu d’un engagement critique visant à la création d’un front culturel de résistance popu- laire qui se constitue au creuset d’une réalité sociale ancrée dans une localité singulière – Uzeste – traversée par des problématiques, des enjeux, des conflits et des luttes qui sont la conséquence de dynamiques économiques, politiques et culturelles, à la fois (trans-)nationales et régionales.

21h00 grande salle – spectacle mosical
Mosicans
Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Jules Rousseau, Jaime Chao, Louis Lubat, Thomas Boudé Avec et sans papiers, mots et musiques entremélimélomélés. La créolisation jazzcognitive à l’uzestienne, provocante et hilarante manière de se jouer de soi et des autres. Cultivateurs de culture, une nouvelle génération d’artistes œuvriers, critiques en situation critique, interminables du spectacle.

Jeudi 15 décembre

19h00 petite salle – spectacle
Fautes de Frappes
de et par Juliette Kapla Toujours aussi frappée, la menteuse professionnelle créée par Juliette Kapla va proba- blement perdre le contrôle de son ridicule, une fois de plus. Dans l’attente du grugement dernier, sera-t-elle « douchée » par la grâce ? Sans compter sur le tracteur chance, elle jouera avec foin, pleine de fourrage, seulement accompagnée d’un pied de micro et d’une chaise. Comme disait Alphonse de La Tartine : « Une seule lettre vous manque et tout est démeublé…»

21h00 grande salle – concert
Intranquille
duo Sylvain Luc / Bernard Lubat Musique sans papiers, 100% improvisée. « Ce qu’on voulait faire, c’est en le faisant qu’on le découvre ». Ce qui est sûr, c’est qu’ils « s’ensemblent ! ». Groove inclus, énergie intacte, joie de se jouer sans borne.

Vendredi 16 décembre

19h00 petite salle – concert
Trio d’Uz
Thomas Boudé (guitare) Jules Rousseau (guitare basse) Louis Lubat (batterie) La jeunesse des idées aidant. Surprenant. Désirant.

21h00 grande salle – spectacles
Qui verra Vieira
de et par Fabrice Vieira Pour lui, le solo est une autobiographie, thèse et antithèse de soi, le « rêve éveillé d’un amusicien, entremêlimélomêlé d’impertinence en imperformance où la parole le dispute au chant et l’humour à la musique ». L’homme qui parle ainsi serait presque un fugitif, un fugitif qui se serait engagé à la Cie Lubat, d’abord comme objecteur de conscience. Un habitué de la tangente, sur les ailes de Prince ou de Joao Gilberto, de Jimi Hendrix ou de György Ligeti. À partir d’un vivier d’une cinquantaine de chansons de toutes les origines, pimentées de paroles prononcées par des hommes et des femmes de toutes les disciplines ou indisciplines, le guitariste pioche allègrement, en fonction du besoin, du désir, de quoi alimenter un trafic sonore à la fois loufoque, ludique et poétique. La Musique s’y love avec délice(s), comme une interrogation et un bonheur.
Entre-deux
duo Joëlle Léandre / Bernard Lubat Musique sans papiers, 100% improvisée. Une rencontre… une première fois… Imaginaire à l’œuvre… confront’action en diable Pas si sage à l’acte… humour humeur au taquet.

Samedi 17 Décembre

17h00 petite salle – conférence
Debout les œuvriers !
Charles Sylvestre (journaliste) Roland Gori (psychanalyste) Bernard Lubat (artiste) Alain Delmas (syndicaliste)
Un artiste, un psychanalyste, un journaliste sont à l’origine d’une démarche, en forme de manifeste, invitant à refuser la standardisation des actes, de la pensée, et la soumission aux exigences de rentabilité financière à l’origine des crises sociale et culturelle en cours. Un mot les rassemble, en espérant que d’autres se l’approprient : oeuvriers ! Bernard Lubat et les artistes d’Uzeste Musical qualifient, ainsi, ce qu’ils s’efforcent d’être depuis bientôt quarante ans. Dans leur formule, « ma carrière est derrière moi, mon œuvre est devant moi », ce qui n’est pas que chronologique, beaucoup pourraient ou aimeraient se reconnaître. Les professionnels du soin, de l’éducation, de la justice, de la recherche, de l’information, de la culture, regroupés dans l’Appel des Appels, sont engagés dans leur cœur de métier qui fait leur liberté, leur raison sociale, et leur solidarité. Ils revendiquent le retour à l’œuvre, à la dimension artisanale, artistique, dans la conception de leur pra- tique. Ils ont, depuis dix ans, trouvé un large écho dans ce que l’on nomme, parfois, les professions de l’humain. Œuvrier vient aussi d’ouvrier. En cette année 2016, 80éme anni- versaire du Front populaire, année rebond de luttes très dures contre la remise en cause du code du travail, relance du mouvement social, syndical, marquée par la revendication d’un parcours de vie créatif et sécurisé – travail, formation, temps libre – que préfigurent les intermittents du spectacle, ce mot d’ouvrier est ressorti comme un diable du bénitier néolibéral.

20h30 grande salle – spectacle mosical Bernard lubat soli solo saga… joue
« l’Amusicien d’Uz » one jazz man show
Entre Pierre Deprosge et Thélonius monk -transartistiquement vôtre- le jazzconcubin d’Uzeste se moque radicalmement de lui et des autres. Musiques désintégrisées, chansons enjazzées, textes entchachés, bruitalitées empac- sées. Humour humeur humanité humidité. Piano surbooké, batterie en danger, accor- déon désintoxiqué, chant désentubé, percussions indexées, volcal scatrap fugué, robots objets jouets enfantasmés. Indisciple-inné, avantgardiste attardé, citoyen d’art et d’es- sai, ce jazzcon de Lubat n’est pas croyable… sauvagement tendre… il faut le voir pour en douter !

22h30 – petite salle
Le bal d’Uzeste
Pour «s’enjazzdanser» à l’ouïe à l’œil de la tête au pied.Toutes générations entremélimélo mêlées, une mise en transe en danse abondance sans œillère sans frontière ni fausse manière. Un «Créolien» citoyen à base d’insatiable biguine gasconcubine en divagant par là sambaquitaine la polka funky la javavache la mazurkalipso la valse swing le reggae gascon jusqu’à épuisement grisant…

Dimanche 18 décembre

16h00 grande salle – concert
Par chemin d’accordéon
Bernard Lubat / Michel Macias
Du classique au jazz en passant par la musique contemporaine improvisée. L’accordéon, quand il est vivant, n’a pas dit son dernier mot et malgré quelques sombres nostalgies il porte de l’avenir en lui.

17h30 – grande salle – concert
Free Taxe Taxi
Fabrice Vieira (guitare, voix) Jules Rousseau (guitare basse) Louis Lubat (batterie) Thomas Boudé (guitare) Bernard Lubat (claviers, voix) Invités à la course : Raphaël Imbert (saxophone) Jacques Di Donato (clarinettes) François Corneloup (saxophone)