Libérez la musique de ses étiquettes de ses marques de ses dogmes de ses marchandisations de ses ayatollahs de ses « gourous de secours » de ses utilitarismes abscons de ses radios-radotes actives de ses télévisées républicitaires de ses « victoires-victimes » de ses « acadé(mo)mies » de ses « concours-bouillons » de ses tremplins de vide.
Laissons se jouer les musiques qui s’inventent au fur et à démesure, s’affranchissent des vieilles habitudes, s’écartent du droit chemin (de gauche à droite) sans rien perdre de leurs archaïques malpolis-rythmiques tambours profonds !
Jouer d’abord -toujours- pour comprendre quoi/pourquoi apprendre -toujours- source de désir aux antipodes du besoin.
« Quand le désir laisse à désirer, le besoin use à besogner »

Lubat-Luc, le grand truc improvisé à Uzeste (Jazz magazine 19 mars 2013)

Jouer : c’est un jeu, on s’y joue on en joue. Quand on tape dans un ballon, on se passe la balle, c’est en jouant d’abord qu’on comprend de quoi ça retourne ! C’est le mot, ça retourne. Il retourne, l’autre, dans la joie dans l’essai le raté le frustré le pensé le dépensé le réussir le plaisir le souffrir. Ça indique si l’on veut oui ou non jouer à apprendre à jouer la suite poursuite.
Libérez la musique de ses croyants professants, pauvres malheureux non pratiquants. Le conformisme miasme c’est l’adhésion à la pensée unique, le triomphe d’un panurgisme totalitaire « popuplairisme » au service du marché.
Pourquoi te casses-tu la tête à écrire ces éditos qu’à peu près personne ne lit ? Me disait mon voisin mon ami.
D’écrire pour celles et ceux qui ne me liront peut-être jamais, qui lisent peu ou presque pas du tout, me pousse à écrire pour apprendre à écrire donc à lire, sans lire on ne peut pas on ne sait pas écrire, on ne sait pas dire. J’écris dans ce que je parle, je parle parce que j’écris. Parler répare, lire délivre, écrire laisse aller respirer à côté ma pensée. Écrire, injecte de la liberté dans mes idées. Écrire est mon combat contre les petits mots, les gros maux de la société actuelle, hyper addictivée, sur-besoins de toutes sortes, loisirs démotivants « con-somatisants » petits plaisirs de surface qui refoulent au tréfond de nous-mêmes nos désirs les plus fins, singuliers, vitaux.
J’écris pour donner vie à la force symbolique, face à la mortifère farce pulsionnelle. J’écris pour participer à la remise en place d’éducation populaire : renouer le lien intergénérationnel. Bernard Lubat

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